L'Analyse de la pratique professionnelle est l'appellation qui fait suite à l'habituelle "analyse de la pratique". Celle-ci est en usage dans le médico-social et dans certaines structures hospitalières depuis les années soixante et s'est inspirée de la pratique des "groupes Balint " . Il s'agissait pour des groupes de médecins de parler librement de leurs patients, sans note, ceci ouvrant dans le partage à des associations d'idées plus vastes que ce qui était codifié dans les dossiers.

Traditionnellement, les groupes d'analyse de la pratique sont présentés comme des groupes de libre parole annimés par des analystes, des psychologues ou des psychiatres formés à la conduite des petits groupes, dans le respect de la confidentialité de ce qui peut être abordé en séance. L'instance APP doit garder son extériorité et ne peut se substituer à des réunions devant exister au sein des établissements (réunion d'équipe, groupe clinque, etc).

L'évolution des exigences des autorités de tutelle des établissements a fait rentrer la pratique de l'APP comme favorisant les acréditations, notemment concernant la lutte contre les risques psychosociaux. Ainsi la démarche qui était à l'origine une demande des équipes avec une finalité clinique peut être intégrée malgré elle dans des process de management.

Enfin sous l'appellation APP, se sont glissées des pratiques inspirées de l'analyse reflexive, et d'autres courants parfois trés éloignés des connaissances nécessaires en psychopathologie et dynamique des groupes. Ce n'est pas le lieu de la promotion d'une quelconque théorie ou d'un quelconque mouvement. Le référentiel sous-jacent est républicain dans le respect du droit, en particulier des droits de l'individu.